le Mercredi 11 décembre 2024
le Jeudi 14 novembre 2024 11:26 | mis à jour le 14 novembre 2024 11:51 Non classé

Le musée interactif d’Opelousas célèbre l’histoire créole de la paroisse de St-Landry

  Quinn Foster
Quinn Foster
Ouvert en 1992, le musée et centre d'interprétation d'Opelousas célèbre plus de 30 ans au service de la région du sud-ouest de la Louisiane. Fermé en 2020 en raison de la pandémie, il a rouvert en février 2022.

Le musée et centre d’interprétation d’Opelousas se trouve dans la rue historique North Main, au cœur du centre-ville d’Opelousas. En avril 1992, le musée a ouvert ses portes au public grâce aux dons de la communauté et sous la direction de John Joseph, le premier maire africain-américain d’Opelousas.

La mission du musée est d’éduquer le public sur la culture et l’histoire de la région d’Opelousas. En 2020, le musée a fermé ses portes en raison de la pandémie. Par la suite, Patrice Melnick est devenu directeur du musée et le musée a ajouté de nouveaux membres au conseil d’administration en 2021.

Melnick est une écrivaine spécialisée dans la rédaction de dossiers de subvention. « J’écris des subventions et des communiqués de presse, je développe des expositions et, à travers la programmation, je m’efforce d’être inclusive, explique t-elle. Mes compétences d’écrivain contribuent à ma réussite en tant que directeur de musée; les expériences au musée contribuent à mon matériel d’écriture.»

Après la réouverture, Melnick et des passionnés créoles de Louisiane ont collaboré pour répondre aux besoins et aux désirs de la communauté. « Le musée a toujours apporté de la diversité, mais à mesure qu’il commençait à raconter des histoires plus profondes sur l’histoire créole, qui reflète la majorité des résidents, les visiteurs se sont davantage impliqués », ajoute Melnick.

Quinn Foster
Quinn Foster
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Un impact positif sur la communauté

Bien qu’il s’agisse d’un petit bâtiment pittoresque, le musée regorge d’histoire et d’artefacts de la Louisiane créole. Les visiteurs découvrent rapidement à quel point Opelousas fut importante pour la Louisiane et l’est toujours. 

Depuis la réouverture, des expositions percutantes comme Negro Farmers of St. Landry Parish (organisée par Marie Marcel), Talented Arts and Visual Program of St. Landry Parish et Visual Art Exhibit de Ke’Shawn Collins, ont encouragé les habitants à soutenir et à partager leurs histoires.

 

Beaucoup semblent apprécier de voir la culture créole reconnue dans des images, des histoires, une chronologie et des artefacts tels qu’un vieux banjo ou un chapelet. Ces visiteurs partagent leurs propres histoires, ce que j’apprécie. Certains aiment retrouver leur ville natale sur la carte des communautés libres de personnes de couleur. D’autres aiment écrire leur propre définition du créole sur l’écran interactif.

— Patrice Melnick

Le musée a une salle dédiée à la guerre civile et une salle qui réunit la collection de plus de 400 poupées de Geraldine Smith Welch; on peut y découvrir l’exposition dédiée à Rod Milburn, les archives du festival de musique Zydeco du sud-ouest de la Louisiane et Still Rising: Free People of Color in St. Landry Parish from 1700 to the Present.

«J’étais reconnaissante du soutien des artistes, des généalogistes, des historiens et des gens qui aiment tout simplement Opelousas. Et les amis locaux étaient ravis de la variété des programmes comme le Story Exchange et la danse amérindienne. Les résidents ont été formidables, faisant passer le message et encourageant leurs familles et amis à nous rendre visite », se réjouit Melnick.

Exposition phare – « Still Rising: Free People of Color in St. Landry Parish » 

Melnick croit sincèrement qu’apprendre la culture et l’histoire créoles est vital car c’est le fondement de la Louisiane moderne.

Lors de l’ouverture de l’exposition, trois généalogistes ont fait des présentations sur les familles à l’honneur. Alors que les visiteurs célébraient l’exposition, beaucoup ont sorti leur téléphone pour partager des photos de famille et identifier les liens familiaux. L’exposition a attiré des gens d’aussi loin que la Californie et Atlanta, qui reviennent dans leur paroisse de St. Landry. C’est gratifiant de voir les gens se connecter alors qu’ils étudient l’image et voient parfois des noms de famille familiers.

— Patrice Melnick

Le Louisiana Endowment for the Humanities, l’ANHA, la New Orleans Jazz and Heritage Foundation et l’office du tourisme de la paroisse de St. Landry ont financé l’exposition. Le jour de l’inauguration a accueilli les conférenciers Etha Simien Amling, Vivian Broussard Guillory et Alex Lee. 

Melnick partage à quel point cette exposition marque les visiteurs. « L’exposition Free People of Color a le plus d’impact pour plusieurs raisons : elle révèle un récit qui est resté trop longtemps caché. L’exposition connecte les résidents et informe les voyageurs curieux. L’exposition reconnaît une culture qui a jeté les bases de la vie contemporaine de la Louisiane, notamment la musique, la nourriture et la langue. »

Pour contribuer à l’impact de l’exposition, les résidents de la paroisse de Saint-Landry ont fait don de photos, d’artefacts et de leurs histoires familiales; d’importants FPOC de la paroisse de Saint-Landry descendants des Donatos, Lemelles, Ozennes, Meullions et d’autres familles créoles.

De beaux projets en perspective

Ce qui a commencé comme une aventure personnelle, réunit désormais une équipe comprise d’un archiviste, de stagiaires et d’associés. Avec davantage de mains, le musée étend son accès à la communauté.

D’après Melnick, le musée doit promouvoir l’inclusivité et l’égalité raciale. Plus tôt cette année, ils ont participé à une réunion exclusive parrainée par le Smithsonian intitulée “Les musées pour la justice raciale”.

Elle remercie tout particulièrement Herman Fusilier (directeur de l’office du tourisme de la paroisse de Saint-Landry), Christopher Robert, Madame Amling, Shawana Johnson, Lena Charles et Milton Arceneaux.

Les événements à venir incluent une fête, Chanuka, une journée Ask an Archivist et une initiative documentaire au sujet des quartiers d’Opelousas.

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